Jardiner sans effort : un rêve pour tout jardinier ! Cultiver un jardin luxuriant sans y consacrer tout son temps et son énergie est un objectif parfaitement louable. Grâce à la permaculture, ce rêve pourrait devenir réalité. Cependant, je tiens à vous prévenir dès maintenant : cela ne se fera pas du jour au lendemain. Les débuts pourront être décourageants, mais, au bout du tunnel, vos efforts seront récompensés. Vous pourrez alors jouir d’un jardin luxuriant et esthétique, sans pratiquement rien avoir à faire d’autre que de l’admirer et le contempler. 🙂 Dans cet article vous trouvez des informations concrètes sur le fait de bécher sans effort, quel outil pour bécher ? Quand bécher OU ne pas bécher ? Une pratique pour faciliter GRANDEMENT le travail du sol, comment choisir quoi et quand le faire, comment cultiver des pommes de terre sans effort, et bien d’autres sujets….
Jardiner sans effort : mythe OU réalité ?
Avant de poursuivre la lecture de cet article, tranchons immédiatement le débat sur ce sujet épineux qu’est la pénibilité et l’effort requis dans le jardinage, il convient de souligner quelques points.
Nous pouvons vous assurer que, grâce à cet article, vous serez très probablement en mesure de jardiner avec beaucoup moins d’effort qu’auparavant. Cependant, il est important de reconnaître qu’aucun résultat n’est atteignable sans un minimum d’engagement.
L’adage qui affirme : « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » s’avère extrêmement pertinent en matière de jardinage, et plus particulièrement en permaculture.
Nous aurions du écrire comme titre d’article : faire moins d’effort pour jardiner, mais nos chers moteurs de recherches nous auraient pénalisé immédiatement.Voila donc pour la transparence de l’information !
Ceci dit, si vous suivez nos conseils, je vous garanti que vous économiserez une énergie considérable.
Bécher sans efforts : nos astuces
Le plus gros point, la plus grosse demande de tous les jardiniers : bécher sans effort !
Avant de continuer, précisions que le bêchage n’est nécessaire que dans un très faible pourcentage de situations.
Cela comprend le fait de planter OU déplanter un arbre OU un arbuste, de désherber une zone particulièrement difficile, OU d’installer des structures comme des butes OU des bordures OU bacs de plantations. Pour toutes les autres situations, le bêchage est INUTILE.
Si vous devez bécher, n’employez surtout pas une bêche !
Ce paragraphe reprend certainement mon meilleur conseil !
Tout le monde connais la bêche, personne ne connais la fourche bêche OU la grelinette, ou du moins pas encore assez de monde 🙂
Plusieurs raison d’employer ces outils au lieu d’une bêche :
Avec une bêche traditionnelle, la surface de contact avec la terre est grande en raison de la taille de la lame. Pour désherber Ou retourner de la terre, vous soulevez donc une plus grande partie et un plus grand poids avec une bèche qu’avec une fouche bêche OU une grelinette.
De plus, pour désherber ( admettons du chardon en plein milieu de vos bandes potagères), vous casserez la racine du chardon avec la lame de bêche au lieu de simplement décompacter la terre autour de la racine pour ensuite extraire la racine en entier.
Le problème est encore plus grand avec le chien dent dont vous couperez les racines en de petits morceaux, chaque morceaux supplémentaires créera donc une nouvelle pousse de chiendent dans votre potager.
Bêchez un sol NU pour vous fatiguer plus vite !
Voici une pratique à mettre en place urgemment si vous avez l’habitude de bécher un sol nu à la sortie de l’hiver.
Si votre sol est nu tout l’hiver, il sera très compacté, dense et lourd. Si vous employez du paillage ou du compostage de surface, le sol sera aéré et facile à soulever SI vous devez le retourner OU ouvrir le sol (ce qui sera rarement nécessaire).
La raison est simple comme bonjour : en plaçant de la matière à dégrader à même le sol, les vers et autres collemboles décompacterons le sol pour vous durant tout l’hiver. Il ne restera plus qu’à terminer le boulot par un léger coup de fouche, et voila le travail
Pour en savoir plus , cliquez ici pour savoir comment employer le compostage de surface et le paillage dans votre jardin.
L’Importance de la Couverture du Sol pour éviter le désherbage
Une stratégie clé pour éviter le désherbage fatigant est de maintenir le sol toujours couvert.
Cette pratique, essentielle en permaculture, vise à protéger le sol de l’érosion, conserver l’humidité, et empêcher la croissance des adventices. Si vous voulez en savoir plus sur le desherbage facile, cliquez ici pour lire notre article
Utiliser des mulchs organiques comme la paille, les feuilles hachées, ou le bois raméal fragmenté (BRF) permet de créer une barrière protectrice pour le sol. En se décomposant, ces matériaux enrichissent le sol en matière organique, améliorant sa structure et sa fertilité.
Placez une couche de cartons sois le mulch afin d’éviter aux adventices de pousser.
En plus de ces bénéfices, la couverture du sol maintient une température plus stable et fournit un habitat favorable à la biodiversité du sol. En adoptant ces méthodes, le jardinier permaculteur travaille moins physiquement mais de manière plus intelligente, en créant des conditions favorables pour que la nature fasse une grande partie du travail.
Cultiver des pommes de terres sans effort et sans bêcher votre sol
Planter des pommes de terre, cela peut être éreintant, il faut ameublir le sol, désherber, biner la terre, recouvrir, désherber, pulvériser ( en cas de mauvaise pratique, nous y reviendrons plus bas), supprimer les doryphores, etc….
Nous avons de solutions pour cultiver la pomme de terre sans se fatiguer.
Pour cela, il y a 2 méthodes
Méthode 1 : la plantation de pommes de terres sous bute de paille
Une méthode efficace pour planter des pommes de terre sans effort est la culture sous paillis.
Cette technique implique de déposer directement les tubercules sur le sol, sans le travailler, puis de les recouvrir d’une épaisse couche de paillis organique, comme de la paille ou des feuilles.
Le paillis conserve l’humidité, régule la température du sol, et supprime la croissance des mauvaises herbes, réduisant ainsi le besoin d’arrosage et de désherbage. Au fil du temps, le paillis se décompose et enrichit le sol, améliorant sa fertilité pour les cultures
Notre version personnelle de la culture de pomme de terre sous paillis
En ce qui nous concerne, nous travaillons sur 3 couches distinctes au dessus des pommes de terre.
Nous plaçons un tubercule tous les 30 cm, puis nous recouvrons la rangée de pommes de terre d’un monticule de 30 cm de compost mûr.
Au-dessus de ce compost, nous ajoutons des tontes de pelouse fraiches, avant de terminer par une couche de paille.
Il est important de préciser que nous coupons les tubercules en deux ou trois parties avant de les placer au sol, afin de multiplier les plants si nécessaire.
Nous cultivons une variété de pommes de terre nommée ‘Sarpomira’, qui est naturellement résistante au mildiou. Il n’est donc pas nécessaire de surveiller les plants en cas de contamination ni de pulvériser avec du sulfate de cuivre. Tous ces détails rendent le travail moins contraignant et plus productif.
Nous évitons toujours de déposer de la tonte de pelouse fraîche directement sur les tubercules de pommes de terre, car cela favoriserait la pourriture du bulbe. Le compost crée une barrière entre le bulbe et la pelouse fraîche. Quant à lui, le compost est un substrat plus sec qui convient parfaitement pour démarrer la germination des pommes de terre et nourrit les tubercules grâce à sa richesse en nutriments essentiels et naturels.
Nous terminons en semant des fleurs de lin ( que vous trouverez dans les magasins de graines pour oiseaux). Celle-ci aillant la particularité de protéger vos plants de pommes de terre des doryphores. Vous pouvez également planter à proximité de vos pommes de terre de la datura, mais cette dernière est une plante très très toxique pour l’organisme, donc nous vous la déconseillons.
Méthode 2 : la tour à pommes de terre
Planter des pommes de terre sans se fatiguer est tout à fait possible grâce à des méthodes innovantes et permaculturelles, comme la technique des tours à pommes de terre.
Précisons cependant que nous ne pratiquons pas cette technique chez permaculture mania. Je la présente ici afin d’être le plus complet possible.
Cette méthode consiste à utiliser des structures verticales, telles que des cages en fil métallique ou des tours en bois, remplies de terre et de compost. Les pommes de terre sont plantées à différents niveaux au fur et à mesure que la tour est remplie. Cette approche permet de maximiser l’espace vertical et réduit le besoin de bêchage et de sarclage.
Les tours à pommes de terre offrent plusieurs avantages : elles facilitent la récolte, car les tubercules se trouvent à différents niveaux dans la tour et peuvent être facilement accessibles sans creuser. De plus, cette méthode améliore l’aération et le drainage, deux facteurs clés pour la croissance saine des pommes de terre.
Pourquoi la Permaculture peux vous permettre de jardiner sans effort ?
La permaculture, ou agriculture permanente, repose sur la création de systèmes de jardinage qui imitent les écosystèmes naturels. En observant la nature, nous pouvons concevoir des jardins qui nécessitent moins de travail, d’eau, et d’engrais chimiques, tout en augmentant la biodiversité et la production alimentaire. Cela permet donc forcément de Jardiner sans effort, la nature n’aillant jamais besoin de retourner son sol OU de faire des efforts pour être productive 🙂
Les Principes de la Permaculture
Comprendre les principes de la permaculture est essentiel pour jardiner avec minimal d’effort. Ces principes nous aident à planifier et à gérer nos jardins de manière durable et autonome.
Voici donc ces fameux principes que je vous conseille d’appliquer à la lettre dans vos réflexions et vos observations :
- Prévoir l’efficacité énergétique
- Optimiser la circulation de l’énergie
- Maximiser l’ effet de bordure
- Chaque élément doit avoir plusieurs fonctions
- Chaque fonction est remplie par plusieurs éléments
- Travailler avec la nature plutôt que contre elle
- Faire le plus petit effort pour le plus grand changement
- Le problème est la solution
Observer, planifier et in fine …. interagir
Cela pourrait vous paraître anodin, mais beaucoup d’énergie peut être perdue si vous ne prenez pas les bonnes décisions pour les opérations d’entretien ou de mise en place de votre jardin. La permaculture commence par l’observation. Avant de planter quoi que ce soit, passez du temps à observer votre jardin à différentes heures de la journée et pendant différentes saisons. Cela vous aidera à comprendre comment les éléments tels que la lumière du soleil, la composition de votre sol, le vent, et l’eau affectent votre espace.
Quelques exemples d’observation/planification indispensable :
La création d’une bute de culture, une tache qui n’est pas à prendre à la légère
Si vous décidez de créer une butte de culture (vous avez sûrement vu ces vidéos sur YouTube présentant une butte allongée sur laquelle poussent des milliers de légumes comme par magie). Je peux vous assurer que si vous ne savez pas dans quoi vous vous embarquez, cela sera une catastrophe concernant son efficacité, et surtout, vous aurez dépensé une énergie significative pour créer cette butte qui peut-être… ne sert strictement à rien ! 
Ne vous méprenez pas, une butte peut être utile, mais pas pour tout le monde, pas pour tous les jardins, pas pour tous les usages… La création d’un e butte de culture s’étudie longuement et nécessite des connaissances pointues . Imaginez que construire une butte de culture, c’est passer des dizaines d’heures à pelleter, à bouger des tonnes de terre, à construire une structure de soutien, etc. Des dizaines d’heures qui peuvent être complètement inutiles pour la majorité des jardiniers.
L’implantation d’une mare naturelle : comment éviter les déconvenues ?
L’installation d’une mare dans votre jardin peut être une intention louable.
En effet, une fois l’espace aménagé, il n’y a plus rien à faire pour l’entretenir, à condition de le faire correctement.
Par exemple, si vous choisissez de placer une mare nécessitant une filtration mécanique avec des poissons (pompe, filtres, paramètres de l’eau, nourriture, etc.), vous devrez entretenir les filtres régulièrement, surveiller que tout fonctionne correctement, nettoyer la mare régulièrement et surtout, dépenser de l’argent dans la régulation des différents paramètres de la mare.
Vous pourriez également perdre des plantations, ce qui vous obligerait à replanter DANS votre mare sous l’eau. Le risque est également grand que votre mare ne soit pas équilibrée et que finalement, le résultat soit désagréable à observer en raison du déséquilibre créé.
Bref, cela représente des efforts considérables qui pourraient au final n’engendrer que des ennuis.
Si votre mare n’est pas bien placée :
- elle pourrait se retrouver comblée par des feuilles,
- endommagée par des rats,
- manquer de soleil et donc de vie nécessaire à réguler les différents éléments présents dans votre mare.
En cas de fortes pluies : le débordement de la mare pourrait inonder d’autres parties de votre jardin.
En période de sécheresse : la mare pourrait cruellement manquer d’eau, nécessitant d’être alimentée de façon artificielle via la nappe phréatique, ce qui réduirait encore plus la quantité d’eau disponible pour tous pendant la sécheresse.
Bref, une mare, c’est fantastique, mais cela se planifie avec grand soin.
Cliquez ici pour lire nos meilleurs conseils sur la création d’une mare naturelle
Le choix judicieux de vos plantations pour jardiner sans effort
Le choix judicieux des plantes à intégrer dans votre jardin est essentiel pour jardiner sans effort tout en minimisant les pertes de vos plants.
L’adéquation entre les plantes et leur biotope est fondamentale : en sélectionnant des espèces qui s’adaptent naturellement aux conditions spécifiques et au climat de votre jardin, vous favorisez leur croissance sans lutte excessive contre les éléments ou les maladies.
Cela signifie prendre en compte le type de sol, l’exposition au soleil, le climat, et même les espèces locales d’insectes et d’animaux.
En privilégiant des plantes autochtones ou des variétés résistantes aux conditions locales, vous réduirez considérablement le besoin d’intervention, qu’il s’agisse d’arrosage, de fertilisation, ou de lutte contre les parasites et les maladies.
Ce principe, au cœur de la permaculture, transforme le jardinage en un plaisir plutôt qu’en une corvée, et assure un jardin vibrant et productif avec un minimum d’effort.
Favorisez les plantes vivaces, les arbres et arbustes pérennes
Une fois implantée, les plantes vivaces ( bien que n’étant pas immortelle) permettrons une floraison durant plusieurs années, les arbres fruitiers produiront des fruits pendant plusieurs années, et cela réduira l’entretien de votre jardin.
C’est l’un des points clefs d’un jardin en permaculture. en réduisant vos surfaces de pelouse par des parterres densément plantés et correctement désigné, vous pourrez jardiner en produisant de plus en plus tout en « souffrant » de moins en moins 🙂
LA condition pour que l’implantation des plantes vivaces fonctionne bien, est de designer et planifier précisément votre mise en place.
Un arbre mal placé est une plaie dans un jardin. Il en va de même pour un parterre de vivaces OU une structure rigide comme un poulailler. Toutes ces choses se planifient avec précision via nu plan et une réflexion globale sur votre jardin.
Nos derniers conseils
N’oubliez pas les irrigations passives, les légumes et plantes qui se resèment d’eux mêmes, les plantes sauvages comestibles, la culture en espalier, et surtout, le design précis de votre jardin qui vous permettra d’économiser une énergie gigantesque lorsque vous jardinez !
Nous proposons un service de design de votre jardin afin de mettre en place les plantes et les systèmes les plus adaptés à vos besoins tout en protégeant l’environnement.